16 août 2015

Entre Layon, Marie, Baudelaire et Kosma

Un beau soleil sur l'Anjou en ce samedi 15 août de l'an 2015... l'appel du "large"...

Cliquer sur les clichés pour les agrandir.

La matinée nous conduit près de Saint-Paul-du-Bois, à la Davière, là où la rivière du Layon prendrait sa source. Prendrait, car d'autres sites en revendiquent l'insigne honneur...



Jouxtant la belle propriété de la Davière, 
la blanche chapelle de Haute Foy (avec un y).

Elle a été bâtie là, sur l'une des plus hautes collines de l'Anjou avec ses 214 mètres au-dessus de la mer, comme l'on dit dans les écoles.
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Là, selon la légende, nous explique l'un des vitraux du sanctuaire, un pâtre découvrit au Moyen Age la statue de Notre-Dame de Haute-Foi.
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Nous sommes au cœur du très chrétien Anjou où, quatre ans plus tard, la Grande Révolution de 1789 fit ses martyrs vendéens.

C'est aujourd'hui le 15 août, la fête de Marie, "Mère de Dieu", quand les petits écoliers de la Laïque apprenaient en classe que c'est plutôt l'anniversaire de Bonaparte, l'ogre Napoléon qui décima bien davantage ses contemporains sur ses champs de bataille. Chacun choisit ses références...

Pour l'heure, c'est la longue théorie des voitures qui conduisent les fidèles rendre hommage à Marie au haut de la colline christianisée.

Il ne fallait pas oublier le siège portatif,
ne pas trop souffrir quand même...
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Pas de problème pour les jeunes âmes agiles qui s'en vont à la messe. 
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 L'office est célébré sur un podium, en plein air.
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La foi, ce sont aussi des gestes.
 Le philosophe Alain a expliqué la grande valeur de ceux du croyant. 
Quand ce dernier joint ses mains pour prier, 
il ne tend pas le poing pour frapper.
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L'assistance est nombreuse, compacte et silencieuse.
 Aujourd'hui, le prêtre regarde ses ouailles,
quand autrefois, implorant son Dieu, il leur tournait le dos. 
Certains disent pourtant que s'aimer
n'est pas se regarder, mais regarder dans la même direction... 

*

La soirée est montreuillaise, cette fois sur les terres de la rivière du Thouet.
Philippe Pager nous invite à un concert lyrique au kiosque à musique du mail Aux Belles, puisque c'est ainsi que nos concitoyens ont baptisé ce beau mail qu'a fait dessiner, au XIXe siècle, le maire René-Alcide Aubelle [1870-1871 et 1878-1891] au-delà de la muraille de la ville close.
L'Association d'animation touristique est l'organisatrice et une bonne partie de l'équipe est présente pour le bon déroulement de la soirée. "Deux cents spectateurs présents ! Un bonne réussite pour ce qui semblait être un défi : redonner un peu de vie à ce lieu...", m'écrira Philippe.

 Le kiosque du Mail Aubelle.
A l'arrière-plan à gauche, l'ancienne église des Grands-Augustins ;
au centre, l'ancienne école des garçons.

Anne-Aurore Cochet, soprano, et Vivien Lacomme, ténor, accompagnés au piano par Nicolas-Marie Santoja, chantent des airs d'opéra et des mélodies françaises.
Marc Bonnin, notre maire à tous, "veille" sur ses administrés.
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La nuit tombe vite sur le kiosque...
Nicolas-Marie Santonja annonce le prochain morceau.
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Nous découvrons mieux la splendeur du plafond
sous la lumière des projecteurs.
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Joseph Kosma, Jacques Prévert, Henri Duparc, Claude Debussy, Robert Schumann, Gabriel Fauré
sont au programme de la soirée.

A cœur joie.

 Pour terminer, reprendre ces deux vers de L'Invitation au voyage 
de Charles Baudelaire,
Invitation mise en musique par Henri Duparc et
que nous entendîmes, conquis,
 dans la fraîcheur naissante d'un beau soir d'été : 
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Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

 Un 15 août à Montreuil-Bellay, entre Anjou et Poitou...




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