9 févr. 2015

Charlie Hebdo



Charlie Hebdo

Lu dans le Net : Je l'ai dit et le répète : ça fait "chialer" (anagramme de Charlie) qu'ils soient partis ainsi...  (Aline Mohair) 

 

   Indatable... sinon un jour de pluie... et dans Libération le lundi 19 janvier 2015.

AVANT  

* Cliquer sur les documents pour les agrandir.

 http://3.bp.blogspot.com/-fWFO6oyF8r0/VMZAzwpdVbI/AAAAAAAAHE4/vWBWFmUFSYo/s1600/1911172_914389011919155_6077163427078551450_o.jpg

   Extrait du Net. (Reçu de l'ami Jean-Pierre)

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 Dessin de Charb publié dans Libération le vendredi 9 janvier 2015...

 http://3.bp.blogspot.com/-wfWJemUDaVg/VK-ytUZtc7I/AAAAAAAAG28/g9s-cQO775w/s1600/Charlie%2BHebdo%2BCaricature.jpg

   ... et son dernier texte :

Peins un Mahomet glorieux, tu meurs.
Dessine un Mahomet rigolo, tu meurs.
Gribouille un Mahomet ignoble, tu meurs.
Réalise un film de merde sur Mahomet, tu meurs.
Tu résistes à la terreur religieuse, tu meurs.
Tu lèches le cul aux intégristes, tu meurs.
Prends un obscurantiste pour un abruti, tu meurs.
Essaie de débattre avec un obscurantiste, tu meurs. Il n’y a rien à négocier avec les fascistes.
La liberté de nous marrer sans aucune retenue, la loi nous la donnait déjà, la violence systématique des extrémistes nous la donne aussi
Merci, bande de cons.
                              Charb

(Portrait - en fin de page - et texte communiqués le samedi 10 janvier 2015 au soir par un ami, un Jacques,)

Le génie de Charlie Hebdo ; qui pourrait aller plus loin dans l'humour (noir) ?

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PENDANT

Bon jour Charlie

J'ai quelque part toute une collection de Charlie Hebdo, et je me souviens d'avoir acheté en son temps des albums reliés d'années complètes pour n'en rien manquer. J'avais ainsi les premiers numéros... Mais j'ai voulu partager ma jubilation, et je les ai prêtés. Vous savez bien que nos livres "reposent" souvent dans les bibliothèques des amis qui "ont oublié" de nous les rendre, aussi suis-je aujourd'hui malheureux parce que j'aurais aimé les feuilleter afin de retrouver les émotions d'alors :

Les dessins de Reiser, parti le premier, si vite... son pittoresque Gros Dégueulasse si différent de lui... (Les revoir tous deux ci-dessous, dans Les portraits.)

 

Wolinski, Cabu et Cavanna.

Tous deux sont des documents du Net.

- La prose de Cavanna, au français savoureux et chatoyant comme seuls, souvent, savent l'écrire des "étrangers" ; et, en disant cela, je pense aux ouvrages de Tahar Ben Jelloun qui me restituaient intacts tous les parfums de mes sept années de vie marocaine ;

- la gentillesse souriante de Cabu ;

- l'aristocratie délicieusement faussement naïve de Wolinski ; 

- toute l'équipe, parce que Charlie Hebdo était avant tout une équipe... et ma vieille tristesse quand certains l'ont quittée pour une autre navigation ; la nostalgie, quand tout le corps souffre d'un manque, si différente de la mélancolie, cette maladie de ce que l'on appelle maladroitement "l'âme".

                                    Jacques (à l'état-civil) / Tchopa (en nomadie) / Yacoub (en Islam), qui a vécu et travaillé pendant sept années en terre musulmane, à Meknès (au Maroc), et qui a voyagé, entre autres errances, en Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Jordanie, Israël, Palestine, Syrie, Turquie, Iran, Ouzbékistan, au Liban, au Yémen...

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En hommage, quelques dessins découverts sur le Net au soir et au lendemain de la boucherie non hallal du mercredi 7 janvier 2015. Ce funeste mercredi 7 janvier 2015 après Aïssa [Jésus pour les musulmans], nouvelle Héjire* pour la presse française.

 

Plantu, Dans Le Monde, mardi 13 janvier 2015. 

 
 
* Héjire : Fuite de Mohammed – le prophète de l’Islam – qui quitta la Mecque pour se réfugier à Médine, le 16 juillet 622 après J.-C.. Ce jour est devenu la première date de la chronologie musulmane.


Sur le Net... 

Un peu d'histoire à propos de cette formule tant vulgarisée [devenue commune] ces tout derniers jours : "Je suis Charlie". Elle me rappelait des constructions semblables, dont celle de Kennedy à Berlin. Et aussitôt, d'interroger Google.
En effet, en 1963, J.-F. Kennedy, le président des Etats-Unis d'Amérique, en visite à Berlin-Ouest alors que la ville est coupée en deux par un mur érigé deux ans plus tôt, prononce dans son discours le célèbre : Ich bin ein Berliner => Je suis (un) Berlinois. Il précise d'ailleurs qu'il reprend la formule antique : civis Romanus sum => Je suis (un) citoyen romain, formule qui, il y a quelque deux mille ans, exprimait alors la fierté suprême.

Aujourd'hui, combien de "Je suis Charlie" ! mais combien savent qui était, qui est Charlie Hebdo ?
La France de Vichy compta énormément de maréchalistes ; celle de la Libération, autant (souvent les mêmes) de Gaullistes. Pendant les guerres de Vendée de 1793, comment reconnaître un rebelle d'un bon républicain était la question délicate. Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens, répondait-on... Une certaine sagesse... pour croyants, du moins !

 

 


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Cliquer sur le lien ci-dessous : "Nous sommes Charlie"

- Charlie projeté Place de la République...* *

L'Homme, pauvre animal aussi bête que méchant, mis au monde à l'aveugle, par hasard et provisoirement n'importe où sur la terre - là où il fait (encore ?) bon vivre, ou là où l'on crève de faim (et) (ou) sous la matraque d'un tyran auto-proclamé... par hasard - par des géniteurs qui, par conformisme, reproduisent leur vanité... petit être qui grandit difficilement, qui vit comme il peut plus que comme il le voudrait, dans la sueur et les douleurs, et qui, au lieu de chercher le compagnonnage qui l'aiderait à se construire, à se vivre, ne pense plutôt qu'à tuer, détruire, supprimer son semblable, son frère de misère.

Je pense alors au sombre tableau ci-dessous du peintre espagnol Goya, 

Duel au bâton (1820-1823), de Francisco Goya, 1746-1828 : Deux hommes vont mourir, pris dans des sables mouvants qui les aspirent. Mais tous deux, au lieu d'essayer de survivre en s'entraidant, ne pensent qu'à une seule chose, tuer l'Autre à coups de bâton. 

Je découvris un jour dans Le Monde ce dessin de Plantu [cliquer dessus pour l'agrandir] ; j'ai écrit à son auteur pour lui dire mon admiration, tout en évoquant le tableau de Goya qui m'avait tant impressionné quand je l'avais vu à Madrid, au Musée du Prado. 

Quelle heureuse surprise de recevoir quelques jours plus tard dans ma boîte aux lettres la planche 

originale dédicacée du dessin !

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- Reçus de Jean-Claude, ami du Maroc, en commentaire de cette page, ce dessin de Lucille Clerc, relayé sur son compte Twitter par Banksy @thereaIbanksy© Lucille Clerc... et, au dessous, Les Morts de rire :


- en fin, cette chanson, Je suis Charlie, entendue sur le Net.

http://tempsreel.nouvelobs.com/charlie-hebdo/20150109.OBS9597/la-chanson-jesuischarlie-vue-6-5-millions-de-fois-sur-le-web.html

Le drame est que chaque croyant exige que sa religion soit la meilleure, voire la seule ; ce qui peut sembler être humainement légitime puisqu'il y va de son [mon] propre salut quand cette religion, après un court et laborieux passage sur notre Terre, lui [me] promet l'éternité dans un autre Monde obligatoirement [bessif, en arabe marocain] idéal, voyons... C'est que je le vaux bien... J'allais écrire "veau", comme disait notre bon Général Charles [Charlie ???] de tout bon Français... qui voterait pour lui...

Alors, il est malheureusement et tristement facile de comprendre que ce croyant programmé veuille supprimer toute religion rivale qui promettrait autre chose - voire plus ou mieux - à d'autres que lui.

Il faudrait que chaque religion restât un dialogue strictement personnel entre l'individu et son "Dieu", que chaque religion fût du domaine de la pensée, et non pas de celui des actes, des gestes. Le drame, donc, est qu'on a fait le plus souvent de chaque religion une réalité sociale, publique, d'où tous ces affrontements compréhensibles, répété-je, mais aussi très dommageables.

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  APRES 


                      

 

Ce dimanche 11 janvier 2015 : comme toute la France, ma petite ville angevine de Montreuil-Bellay est "Charlie".

Midi. La foule dans la cour de la Mairie.

 

Pendant le discours du maire, Marc Bonnin très ému,  

et avant la minute de silence et les applaudissements.

 

Quelques PORTRAITS extraits de Libération, sauf pour Ela.

  * Elsa Cayat  (54 ans) (Extrait du Net)

 Psychiatre et psychanalyste, elle tenait la rubrique "divan" dans "Charlie Hebdo".

Du Elsa Cayat, in Charlie Hebdo n° 1178, page 11 : [...] Ici, la société et le sujet se rejoignent ; dans la recherche d'autorité dont on dépend, mais dont on connaît l'abus de pouvoir. Cette autorité, c'est autant celle du système social, politique, économique, que de l'autre, dont l'abus est au grand jour, mais dont on ne peut se passer. C'est le même mécanisme qui assaille l'individu, lui qui hésite, qui a peur d'être libre, de suivre son désir, de construire sa vie ; lui qui aime avoir la bénédiction d'une autorité et, ce faisant, ressent l'humiliation que produit le besoin de demander la permission.      


 

* Cabu (Jean Cabut) (76 ans)


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* Charb (Stéphane Charbonnier) (47 ans)


  * Honoré (73 ans)

Le mail d'un ami, reu le mercredi 14 janvier : 

Nous rentrons de 8 jours à Munich... On était à CDG Airport quand on a entendu la nouvelle du massacre. Après, pas d'ordi, les TV allemandes que je ne comprends pas, les angoisses... Je croyais égoïstement notre très proche ami Philippe Honoré épargné parce que son nom n'était pas sur les Unes de la presse internationale avec Cabu-Charb-Wolin-Tignous, et je pensais : "Au moins, ces s.  n'auront pas eu sa peau."... Et puis me revoilà à Paname devant mes e-mails... le tien… et un message de sa fille… Prépare-toi au flot des conneries qui vont être dites dorénavant !!!

 

Merci pour ton bel hommage. Oui... Philippe était le "littéraire", le rêveur, et un fabuleux dessinateur !!!

 * Jean-Marc Reiser (1941-1983) et son Gros Dégueulasse

 

* Tignous (Bernard Verlhac) (57 ans)

* Wolinski (80 ans)

 

Dessin de Michel Foucault publié dans Le Courrier de l'Ouest du 9 janvier 2015.  

Selon la religion musulmane, Allah promet 70 - ou 72 - houris - pluriel de houria, vierge, femme pure -  au martyr pour le dédommager de sa vie qu'il a sacrifiée.

*

Vous voulez de la prose de Wolinski ? Censure pour les moins de 10 ans - question de sensibilité - et pour les plus de 80 - question de cœur... qui pourrait lâcher. C'est du gaulois, pas du djihadiste, ni discours d'homme politique, c'est du Wolinski, et l'on comprend mieux pourquoi des millions de Français orphelins ont défilé en "pleurant" les disparuis, parce qu'on leur avait retiré leur biberon nourricier...

Ce petit texte est extrait d'un article page 14 de Libération de ce jeudi 8 janvier 2015 : "Au genre de régime auquel il imaginait devoir être soumis post mortem, son choix se portait à l'incinération, s'adressant [...] à sa femme [Maryse, sa seconde épouse] : Mes cendres, tu les balanceras aux chiottes, comme ça, chaque fois que tu t'assoiras sur ma tombe, je verrai ton cul."

J'avais prévenu. On ne guérit pas de la mort de Charlie Hebdo

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ET LA VIE CONTINUE.... SANS EUX... POUR EUX

Charlie Hebdo n'est pas mort, est-il annoncé partout dans la presse, il sort de l'hôpital ce mercredi. Les gars d'Charlie avaient tort, il y a quand même un dieu... pour les mécréants !

                            Charlie Hebdo du mercredi 13 janvier 2015. 

Ci-dessous, diverses images du Net :

 

Non, l'esprit Charlie n'est pas mort. Voir le P'tit Nicholas croqué ci-dessous après la sortie peu discrète de quelques-unes de ses vedettes...

  Rammdoullah [Merci Allah, en arabe ; écrit ici comme le mot se prononce au Maroc].

Dessin de Chantal Montellier (Libération 10 janvier 2015)

Deux dessins reçus d'un ami au soir du 14 janvier :

 

 

On en aurait presque oublié Aïssa - rappelons que c'est Jésus dans le Coran. L'Inquisition est loin, et notre homme n'a jamais interdit qu'on lui tirât le portrait, et même plus que le portrait.

 

 


 
Mais revenons vite à l'actualité,  à la sortie ce jour du nouveau Charlie Hebdo.

Et c'est pour retrouver Aïssa qui voudrait bien qu'on s'occupât un peu plus de lui, comme dans le dessin ci-dessous que j'ai particulièrement remarqué. J'ai écrit "remarqué" et non pas "apprécié", ne me faites pas dire ce que j'ai dit.


 

 

et ici, la vie continue, entre arthrose, sinistrose et toutes sortes d'autres choses, dont le bonheur d'être encore.

Jusqu'au jour où, elle aussi, elle s'arrêtera... dans l'ordre des choses.

La langue arabe a un mot merveilleux pour dire tout ce qui se passe : Mektoub => c'était écrit.

Si c'était écrit, alors, retirons l'échelle...

 

Reçu de mon ami Charles, plus d'une semaine après...

 

 ... avec cette légende : Le doute est à la pensée ce que le jeu est à la mécanique : son âme. Sans le doute qui l'alimente, la pensée meurt et devient dogme... avec tous les dangers que cela comporte.

 

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Le lundi 9 février 2015

 

Date : 09/02/2015 16:20:52
Sujet : RE : MERCI



Bonjour,

Merci pour votre message et votre soutien.

Cordialement,

        Charlie Hebdo



en réponse à mon mail...
 
De : jacquesjenny.sigot@free.fr
Envoyé : mercredi 14 janvier 2015 22:41
À : redaction
Objet : MERCI

En remerciement, et en hommage...
Un très "vieux" lecteur.
       Jacques (Yacoub, Tchopa)

 

5 févr. 2015

Internements successifs d'une famille tsigane pendant la Seconde Guerre mondiale


De camp en camp. Itinéraire d’une famille tsigane 
pendant la Seconde Guerre mondiale

La famille Lainenn : Internée en octobre 1940 dans le camp de Plénée-Jugon (Côte-du-Nord) => à la Pierre, à Coudrecieux (Sarthe) => (Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) => aux Alliers d’Angoulême (Charente) ; libérée le 30 mars 1946.

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* *
Page rédigée à la suite de la lecture de l’ouvrage A tout vent atout cœur, de Monique Mouvaux (Imprimé 4, avenue d’Estienne d’Orves, 06000 Nice, en octobre 2014)
 
Lors d'une cérémonie sur l'ancien site du camp de Plénée-Jugon, Monique et Bernadette Mouvaux ont évoqué un épisode douloureux de la vie de leur maman, Mme [Rachel] Lainenn :  « Elle n’avait que quatre ans quand elle a été internée au château de Villeneuve, avec son frère Albert et ses parents, Charles et Alphonsine. » Image et texte du Net 
 
* Page 11

Ville d’Angers.
            Angers, le 8 8br 1897, Commissariat de Police, Place d’Armes.

Monsieur le Commissaire Central.

Conformément aux instructions de Monsieur le ministre de l’Intérieur en date du 12 mars 1891, j’ai l’honneur de vous faire connaître que les nomades et bohémiens installés actuellement dans mon arrondissement Buttes du Pré Pigeon sont les suivants : […]

- Lehnen, Nicolas, né en 1830 à Ralinghin (Prusse) fils de Michel et de Perleinenn Marie, veuf, vannier ambulant, voyage avec sa fille Lehnen Marie, née en 1874 à Etain (Meuse), célibataire, fille de Nicolas et de feu Poujain Catherine.
Deux enfants reconnus par le père :
1° Deltinger Louis, 4 ans, né à Tours,
2° Deltinger Catherine, 2 ans, née à Cormery (Indre-et-Loire).
Venant des Ponts-de-Cé, arrivés à Angers le 7 octobre 1897, voyagent dans une voiture à 2 roues en planches, peinte en marron, recouverte d’une toile blanche, traînée par un âne, ont déjà logé chez le sieur Jaillé du 16 au 21 septembre 1897.
Depuis cette époque, ils se sont rendus à Saumur. […] 

Pages 23 et 24

Charles et Alphonsine ont été internés fin octobre 1940 au camp de Plénée-Jugon (Côte-du-Nord) avec leurs deux enfants : Albert et Rachelle, le cheval et la roulotte

 
 Site du camp de Plénée-Jugon

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Puis transféré le 20 novembre 1940 au camp de la Pierre, à Coudrecieux (Sarthe). Mariage civil de Charles et Alphonsine à Coudrecieux le 26 août 1941, probablement pour garantir légalement l’unité de la famille.
Naissance du « petit frère Charles » le 21 décembre 1941 au camp de Coudrecieux.
 
=> Le camp de la Pierre, à Coudrecieux (Extrait de mon article paru dans la revue des Etudes Tsiganes 2/1995, pp. 111-116) :

Le camp de la Pierre est créé le 18 novembre 1940. Il est établi dans une ancienne verrerie, à 1.500 m à l’est de Coudrecieux, (40 km du Mans, route de Saint-Calais), sur un plateau boisé à proximité du château de la Pierre. Climat tempéré. A l’avantage d’être isolé. Moyen de locomotion : ligne Mamers/Saint-Calais.
         Comme à Moisdon-la-Rivière (Loire-Atlantique), une partie des nomades logent dans leur
      roulotte ; le plus grand nombre est installé dans des bâtiments en dur

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Puis Charles, Alphonsine et les trois enfants sont transférés au camp de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire).

 
Le petit frère Charles décède à l’Hôtel Dieu d’Angers le 18 décembre 1943.

Mariage religieux de Charles et Alphonsine à la chapelle [du camp] des nomades de Montreuil-Bellay le 25 février 1944.


Les deux clichés ci-dessus sont extraits
de l'hebdomadaire Toute la vie, paru été 1944.

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La famille est transférée au camp des Alliers d’Angoulême (Charente) le 17 janvier 1945.

Naissance de Janine Lainenn le 1er mai 1945, naissance prématurée au domicile de la sage-femme à Angoulême.
Vaccinée, la famille est libérée du camp des Alliers le 30 mars 1946. Un an après la fin des hostilités.

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Ils retrouvent la route. Sans roulotte, ni cheval, ni rien. Ils dorment dans des granges et des fossés.
Puis ils sont sédentarisés par des services sociaux à Dinard.

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