15 déc. 2013

Des Normands à Montreuil-Bellay

Les d'Harcourt et les Tancarville, deux familles normandes, furent en leur temps seigneurs de la belle petite ville de Montreuil-Bellay qu'ils agrandirent et embellirent.
En ce ce week-end de la mi-décembre 2013, Michel Cousin, pour les cars Périer, et moi-même, amoureux jamais transi de Montreuil, accueillîmes avec plaisir des Normands d'aujourd'hui dans les murs de la ville close.

Quelques photos pour en garder les images partagées.

Cliquer sur les clichés pour les agrandir...

Au pied du tertre coule le Thouet, autrefois rivière canalisée en aval des vieux ponts gothiques qui se sont effondrés plusieurs fois, les piles sapées par des crues successives ; la dernière fois en 1577.

 Le château vieux, construit dans la première moitié du XVème siècle, et la collégiale (1484) devenue église paroissiale en 1810.

Les vieilles cuisines à foyer central, et le petit château, au centre, milieu du XVème siècle. A droite, la tour de l'escalier à vis du château neuf, fin du XVème.


Le château neuf des d'Harcourt, fin XVème siècle.
A droite, tour circulaire du château du XIIIème.

 Le château vu de la ville.
Méiéval pour les tours et la courtine ; renaissance au-delà. 


L'un des deux groupes de nos hôtes automnaux.

Le second groupe, celui de "ma grande soeur"... 

Pour une visite plus complète des fortifications de la vieille ville... 

Pour d'autres découvertes, se promener dans mon blog en claquant sur "Dossiers par thèmes", colonne de gauche de la page d'accueil du blog : http://jacques-sigot.blogspot.fr/ 

http://jacques-sigot.blogspot.fr/2009/08/les-editions-de-la-houdiniere.html
 



12 déc. 2013

Montreuil-Bellay La crèche 2013 de la rue de la Salle


C’est une tradition depuis 1995 : une crèche de Noël se love dès les premiers jours de décembre dans une jitte - certains disent "jette" - de la rue de la Salle. Il y a longtemps que ces jittes ne reçoivent plus, au temps des vendanges, le raisin qu’elles conduisaient directement de la rue aux pressoirs des caves. Il y en avait une dans presque chaque maison des faubourgs. Gilles et Annick Billy ont conservé et restauré celle de leur belle propriété de la Houdinière.

Clique sur les clichés pour les agrandir.

 La crèche dans l'ancienne jitte de La Houdinière.
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Aujourd’hui que Gilles nous a quittés, Annick a voulu continuer la tradition et vient de préparer la crèche pour la Noël 2013. Chaque année elle y apporte quelques modifications pour l’agrémenter. Cette fois, elle a ajouté un râtelier avec foin et, surtout, elle a changé l’éclairage allumé chaque soir dès que la nuit est tombée.
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 La crèche juste avant la tombée de la nuit.
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Elle a également fait modifier la décoration du petit parking qui la jouxte. Son gendre, Philippe Guilloteau a vissé des ceps de vigne sur un support qui court le long du mur surplombant les maisons construites dans le coteau. L’ensemble est lui aussi illuminé.



 Au matin, l'ensemble castral et la Maison Dovalle
vus du petit parking de la crèche.

Et c’est, le temps des fêtes et des agapes en famille, un but de promenade à pied jusqu’à la crèche de la rue de la Salle, crèche plus rustique, plus proche des représentations traditionnelles que celle que l’on visite à Bethléem où tout n’est que marbre, et où il faut faire un effort pour imaginer ce que l’Eglise enseigne. « Et elle enfanta son fils, le premier né, et elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » (Luc 2-7).

 Bethléem, Eglise de la Nativité 
édifiée en 323 sur ordre de Constantin.
(Photographies prises en septembre 2009, lors de mon voyage en Israël et Palestine).

Nef de l'Eglise de la Nativité.

La grotte de la Nativité.
De la nef de l'église, il faut descendre un petit escalier étroit et pentu pour atteindre la grotte.
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Là où l'on nous dit que serait né le Christ.

3 déc. 2013

Alexandre Wilbrenninck, l'homme qui aima Montreuil-Bellay


... nous a quittés en cet automne 2013.

Alexander, Alexandre... mais nous l'appelions simplement Alex, sans doute parce que son patronyme, Wilbrenninck, était pour nous difficile à dire, et surtout à écrire. 
Né en 1933 dans la lointaine Zélande, province maritime des Pays-Bas, il est venu s’installer en 1970 à Montreuil-Bellay, à la frange de l’Anjou, petite ville au riche passé historique qu’il a tant aimée et à laquelle il a laissé pour longtemps ses empreintes. Pour ne rappeler que trois d’entre elles : les Grands Augustins, les chênes du bois de la Dame et sa belle demeure de la rue du Docteur Gaudrez.
Il faudrait aussi parler de sa riche vie professionnelle mais, quant à moi, je ne m'attacherai qu'au Montreuillais que j'ai connu, complices que nous étions dans notre passion pour notre si jolie cité de la vallée du Thouet.

- L'ancienne église des Augustins qu’il a sauvée de la démolition. Après que l'Association des Vieux Cailloux et Léopold Laborde ont réussi à la faire classer Monument historique en 1988, Alex s’est battu, a payé de ses deniers et de sa personne pour que le vaste vaisseau, devenu depuis plusieurs décennies garage automobile gavé d’huiles de vidange, devienne au cœur de la ville close un lieu de rencontres et de cultures. Elle gardera en souvenir de lui la grandeur austère de sa foi protestante d’homme du Nord.

Cliquer sur les clichés pour les agrandir.

 Les Grands Augustins, garage pour la réparation des automobiles.

 Alex pendant les travaux de restauration de l'ancienne église.

L'entrée aujourd'hui.

Récital de piano dans la nef des Grands Augustins d'Alex Wilbrenninck



 Les trois clochers de la ville close.
Sans Alex, il n'y en aurait que deux...

 - La chênaie du Bois de la Dame
Il savait que les quelque 6000 chênes qu’il a plantés sur ses terres, à la sortie nord du Faubourg d’Outre-les-Ponts, lui survivraient. Au prochain printemps, leur jeune frondaison nous dira qu’il est toujours avec nous.

 La jeune chênaie d'Alex 
par un matin brumeux de l'automne de sa disparition.


 Alex a aussi acheté et remonté, à l'orée du Bois de la Dame,
une vieille halle qu'une ville du Sud-Ouest avait mise au rebut.
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- Le Clos Gaudrez.
Alex fut l’un des premiers à vouloir réutiliser le blanc tuffeau de son bel Anjou -  en place du ciment qui mange la pierre - pour restaurer le Clos Gaudrez où il allait vivre avec sa famille. 

 La belle demeure familiale au cœur de la ville close.
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Il a proposé d'offrir des lampadaires pour agrémenter sa rue bordée de nobles demeures et qui fut longtemps la "Grand Rue" de Montreuil-Bellay, chef-lieu d'Election sous l'Ancien Régime, la seconde de l'Anjou après celle d'Angers, et dont faisait alors partie Cholet. Connaissant le goût et la générosité d'Alex, nous pouvons imaginer ce que cela eût été... Mais on l'a gentiment envoyé balader, bien que "gentiment" me semble en la circonstance plutôt mal venu... 

Il a pareillement offert de planter des tilleuls sur la place du Concorde qui jouxte sa propriété : même refus. Sans doute les tilleuls eussent fait trop d'ombre à...

Il a encore proposé à la municipalité d'installer dans un square ou un jardin de la ville la vieille halle qu'il avait achetée. 
Et pour la troisième fois le coq chanta... après que Pierre eut répété : Je ne connais pas cet homme...
 
Je pense ici à cette phrase de saint Augustin, idéal patron de l'ancienne église qu'Alex a sauvée : Il te faudra beaucoup d'amour pour te faire pardonner le pain que tu donnes aux pauvres.  
L'amour, il l'avait ; donc s'interroger sur les humeurs du "pauvre"...

A la fin des travaux de restauration de sa demeure du Clos Gaudrez, Alex fit encastrer au haut du mur de la façade cette ancienne plaque... d'un autre temps : 



Rue du Docteur Gaudrez, 1854-1925, maire philanthrope. On pourrait peut-être maintenant en ajouter une autre à côté : Ici vécut Alex Wilbrenninck, 1933-2013, l’homme qui aima Montreuil-Bellay.

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Mercredi 4 décembre 2013, à 10 heures, dans la nef Alexander Wibrenninck de l'ancienne église des Grands Augustins de Montreuil-Bellay...







La dernière prouesse d'Alexandeur Wilbrennink : qu'un pasteur de l'Eglise protestante l'accueille pour la cérémonie d'adieu à sa famille et à ses amis dans une ancienne église que le catholicisme avait, en 1637, fait bâtir à Montreuil-Bellay par prosélytisme pour essayer de contrecarrer le nouvelle religion alors triomphante en France.




  Au revoir, Alex, et merci.

Autre version de cette page/hommage sur Saumur Kiosque...
http://www.saumur-kiosque.com/infos_article.php?id_actu=17538

Pour celles et ceux qui, présents lors de la cérémonie, voudraient retrouver le beau poème funèbre extrait de l'épopée de Gilgamesh...
 http://jacques-sigot.blogspot.fr/2010/06/naitre-vivre-mourir.html

 Le Courrier de l'Ouest, mardi 3 décembre 2013, page 9.

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- Mail reçu de Jean-Paul Mandegou, mercredi 4 décembre à 18 h 10 : 

Bonsoir

Je voulais vous dire, simplement, que j'ai beaucoup aimé votre hommage à Alex ce matin aux Grands Augustins. La référence au texte de Gilgamesh m'a paru particulièrement bien choisie. [...]
A bientôt, sans doute.
Cordialement.
Jean-Paul


- Mail communiqué par Jean Guilbaud, qu'il avait reçu d'un ami néerlandais.
 
Je regrette le décès de votre ami Alexander Wilbrenninck qui, d'après l'article du Courrier de l'Ouest est né dans la lointaine Zélande, province maritime des Pays-Bas. Sa famille n'est certainement pas originaire de Zélande, étant donné que les noms de famille finissant par "par ink" ou " inck" sont originaires de la partie orientale de la province d'Overÿssel, s'appelant "Twente" où se trouvait l'industrie cotonnière des Pays-Bas. Le "ck" du "inck" montre même que la région de Twente touche la frontière allemande...

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- Mail reçu de Guy Ducornet, mardi 3 décembre à 16 h 59

Paris, 2 décembre 2013
Bravo et merci d'honorer Alexandre...
Je me souviens des expositions "d'artisanat d'art" qu'à l'époque de l'Association des "Vieux Cailloux", on organisait dans la petite chapelle [qui jouxte l'ancienne église des Grands Augustins], du temps que j'étais potier... vers 1978/82, par là...
A l'une des réunions, j'avais rencontré Alexandre, et nous avions parlé (en anglais) de mes années à New York, et il m'avait dit qu'il était l'ami du patron du plus célèbre magasin de vins fins de NY - SHERRY LEHMANN WINE & SPIRITS, alors au 679 Madison Avenue ; aujourd'hui sur Park Avenue et 59e rue. Il se trouva que j'avais été le prof de français du fils de ce patron qui m'avait engagé pour tenir son "catalogue". Son co-propriétaire d'alors était Sam Aaron (et c'est lui que connaissait Alex et qui m'avait offert cette place de vendeur pendant la période des Fêtes de l'hiver 1966 !!!...
Je revenais alors de mes deux ans comme "Pied Rouge" en Algérie, fauché comme un erg, et bien content d'offrir, en sus de mon enseignement à Bard College, mes services -- en costard-cravate ! -- à quelques clients friqués comme Jackie Kennedy ou Ted Sorensen... : ("La Romanée-Conti... une caisse suffira Madame ? " etc.)
En repassant par Beaune la semaine dernière -- retour de Lyon où nous étions allés voir la sublissime exposition de Joseph Cornell au Musée des Beaux-Arts -- j'ai constaté qu'aujourd'hui, UNE bouteille de 75 cl de ce même vin (2011) vaut aujourd'hui... 9000 Euros !!! -- sans déconner ! Ce n'est que dix fois plus que le Château Lafitte-Rothschild qui vaut le SMIC !
Bref, nous avions donc parlé vins et Amérique, et il m'avait alors dit qu'il pensait ouvrir une boutique à Montreuil parce que "sa femme s'occuperait un peu et agréablement..."
J'avais admiré (et encore tout récemment) la restauration impeccable de sa demeure, mais je ne savais pas que la métamorphose du garage pourri que j'avais tant détesté s'était faite grâce à lui !
Merci donc !
Guy et Ghislaine


20 nov. 2013

La triste histoire d'un réseau Buckmaster en Anjou


Cette page est rédigée à la suite de l’hommage rendu au Puy-Notre-Dame (Maine-et-Loire) à Jules Raimbault le 11 novembre 2013.

Cliquer sur les documents pour les agrandir.
Jules Raimbault. Dans ses caves, au Puy-Notre-Dame, fut cachée une partie des armes parachutées par les alliés en juillet 1943.

Si, pendant très longtemps, les sources de sa dénonciation ont été controversées – voir Le Courrier de l’Ouest du 13 novembre 2013 – nous ne pouvons plus le dire maintenant, après de longues années d’enquête et la découverte des archives de la Gestapo.
C’est vrai qu’il a été longtemps dit, et je l’ai moi-même entendu au début de mes recherches, que les hommes qui avaient réceptionné les armes avaient été arrêtés parce que, dans l’euphorie de la réussite ou sous l’emprise de la boisson, ils s’en étaient vanté aux Allemands. Il n’en fut rien, et l’on peut aujourd’hui reconstituer une chronologie du drame vécu par Jules Raimbault et ses camarades.
Tous faisaient partie d’un réseau Buckmaster, comme il y en avait quasiment dans chaque département. Celui du Saumurois s’appelait Aristide Buckmaster, pour les différencier, les réseaux ayant emprunté le prénom de leur chef ; Aristide pour Aristide Royer, capitaine de gendarmerie à Saumur, pour celui qui nous intéresse. Entre La Flèche et Le Mans (Sarthe), sur le bord de la route à la sortie de Cérans-Foulletourte, un monument rend hommage aux victimes du réseau Hercule-Sacristain Buckmaster.
Constitués au printemps 1943, ces réseaux anglais recrutaient des hommes – généralement des notables, comme Gaston Amy, l’ancien maire de Montreuil-Bellay, des commerçants ou des chefs d’entreprise – à qui l’on demandait de réceptionner des armes parachutées par les alliés, armes qui devaient être cachées jusqu’au débarquement.

Dans le Saumurois, le parachutage eut lieu le soir du 13 juillet, et les conteners tombèrent dans des rangs de vigne à Montfort, derrière la ferme des Vitré.

Les armes, transportées par le camion du camp de concentration de Tsiganes de Montreuil-Bellay, furent entreposées dans des caves à champignons de Jules Raimbault, à la sortie du Puy-Notre-Dame, et chez Eugène Deschamps, à Montreuil.


Les arrestations en septembre et octobre 1943

La première arrestation eut lieu le 17 septembre au soir : celle du chef du réseau. Puis, le lendemain matin très tôt, ce fut celle de Jean Renard, sous-directeur du camp et chef de la section de Montreuil/Doué du réseau. Puis ce furent celles des principaux acteurs – les hommes chez qui avaient été cachées les armes, le chauffeur du camion, et les gendarmes qui avaient surveillé les routes le soir du 13 juillet. Enfin, dans la nuit du 8 au 9 octobre, furent interceptés les autres membres. Rares furent ceux qui avaient réussi à s’enfuir avant. Préciser ici que les gendarmes furent pour la plupart libérés peu après leur arrestation. Pierre Letort, chef de la brigade de Montreuil-Bellay avait réussi à s'enfuir avant les arrestations ; Altève Boissée, 50 ans, chef de la brigade de Doué-la-Fontaine, arrêté, a disparu dans les camps nazis.
Que s’était-il passé pour que ce réseau, en même temps que les autres, fût démantelé ? Au cours de l’été, le responsable national des réseaux Buckmaster, installé dans la région bordelaise, avait été localisé par la Gestapo qui avait deviné que son métier d’agent d’assurance n’était qu’une couverture. Une perquisition à son domicile permit de découvrir une liste d’assurés qu’il fut facile d’identifier comme étant les chefs des réseaux départementaux. Ces derniers furent identifiés, surveillés et tous arrêtés le 17 septembre au soir. La suite est facile à comprendre…
Pour les Angevins, ce fut la prison du Pré-Poigeon, à Angers puis, fin décembre et début janvier 1944, la déportation dans les camps allemands où la plupart disparurent.

Tant pis pour les vaincus, ces héros morts deux fois

La mort de Jules Raimbault fut particulièrement dramatique pour sa famille. Au début des années 1990, j’ai rencontré sa fille, Jeannine, épouse Sauvêtre. Elle m’a dit qu’été 1945, après la fin du conflit armé, deux hommes s’étaient présentés chez eux pour annoncer que leur époux et père allait bientôt rentrer. Ils se sont invités tous les deux à manger et je leur ai donné des provisions et des champignons, m’a-t-elle confié. Ils ont profité de notre douleur pour nous tromper. Jules Raimbault était mort depuis le 15 juillet. Le savaient-ils ???

Pourquoi toutes ces incertitudes, ces mensonges, ces rumeurs dans le Montreuillais jusqu’à la fin des années 1990, et même encore aujourd’hui si, dans la presse on s’interroge sur les sources controversées des dénonciations ?
Parce que, au cours des mois et des années qui sont suivi, on ne parla pas de ces réseaux Buckmaster, ces réseaux anglais que de Gaulle n’aimait pas particulièrement, ces derniers recrutant en France des hommes que lui-même aurait préféré voir rejoindre ses troupes Outre-Manche.
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De plus, ces hommes avaient perdu la guerre quand ceux des maquis de 1944 allaient la gagner avec les Américains. Enfin, les rares qui survécurent aux camps étaient de pauvres épaves incapables de défendre leur misérable histoire.
Et comme en Histoire, on choisit, ce fut tant pis pour les vaincus, ces héros morts deux fois.


Ouvrage épuisé consultable en bibliothèque ou se renseigner auprès de l'auteur.


De gauche à droite et de haut en bas :
1 Aristide Royer, capitaine de Gendarmerie à Saumur, chef du réseau saumurois.
2 Armand Bidault, 54 ans ; Montreuil-Bellay ; charron.
3 Daniel Deslandes, 39 ans, Doué-la-Fontaine ; bourrelier.
4 Gaston Amy, 63 ans, industriel ; ancien maire de Montreuil-Bellay.
1 Gaston Bonnefond, 46 ans, Montreuil-Bellay ; employé dans la scierie de son frère.
2 Guy Lacaze, 36 ans ; Montreuil-Bellay ; boucher.
3 Jean Renard ; 30 ans ; sous-directeur du camp de concentration de nomades Montreuil-Bellay.
4 Jean Vitré ; 19 ans ; ne fait pas partie du réseau ; prête en voisin du site du largage des armes un tombereau attelé pour sortir les conteners tombés dans les vignes.
1 Jules Raimbault ; 40 ans ; champignonniste au Puy-Notre-Dame.
2 Lucien Bodin ; 24 ans ; inspecteur au camp de Montreuil-Bellay.
3 Lucien Dutin, 52 ans, Doué-la-Fontaine ; concessionnaire des véhicules Citroën.
4 Marcel Habert, 49 ans, Doué-la-Fontaine ; hôtelier.
1 Marcel Hervot, 44 ans, Montreuil-Bellay ; magasinier et chauffeur du camion du camp.  
2 Paul Vitré, 22 ans ; frère aîné de Jean.
3 Pierre Deschamps, 24 ans ; des armes ont été cachées chez son père Eugène qui a échappé aux arrestations. Le seul survivant à ce jour (novembre 2013).

Article paru dans le quotidien Le Courrier de l'Ouest le vendredi 22 novembre 2013.




25 oct. 2013

La Duchesse Frondeuse aux Grands Augustins de Montreuil-Bellay

 COMPTE RENDU

Pour voir la publicité avant le spectacle, cliquer sur ce lien :
http://jacques-sigot.blogspot.fr/2013/09/automne-2013-la-duchesse-de-longueville.html

Anne Geneviève de Bourbon Condé (Image du Net)


Dans l'ancienne église des Grands Augustins de Montreuil-Bellay, spectacle théâtral dans le cadre des Rencontres Imaginaires : La duchesse Frondeuse.

Au programme

Les Rencontres Imaginaires poursuivent leur route à Montreuil-Bellay et innovent avec la création d'une pièce dédiée à Anne Geneviève de Longueville dont le mari fut propriétaire du château.
Anne Geneviève de Bourbon-Condé, duchesse de Longueville, née en 1619 à Vincennes, Ile-de-France ; décédée en 1679 à Paris, fille d’Henri II de Bourbon, troisième prince de Condé (1588-1646), et de Charlotte de Montmorency.
Cette duchesse, avec l'appui de ses frères, le Grand Condé et le Prince de Conti, a activement participé à la Fronde contre le cardinal Mazarin, avant d'être exilée dans son château de Montreuil-Bellay.

Elle est connue pour sa vie frivole et ses amours avec le Duc de La Rochefoucauld.

Cliquer sur les photographies pour les agrandir.

Informations pratiques

Samedi 26 octobre 2013 à 21 h (sur réservation).
Dimanche 27 octobre 2013 à 15 h.

Ancienne église des Grands Augustins, à Montreuil-Bellay.

Autres dates : 
Les 2, 3, 9 et 10 novembre.

Au menu du cocktail dînatoire, le soir de la Première
Croque en sel de son potager, Terrine de la Frondeuse,
Roi des mers et des rivières façon Olaf, Trésors de la Baronnie,
Délice de la Duchesse, Vins de son château.













Le Délice de la Duchesse

La troupe (DR)

La salle

 La duchesse de Longueville et son frère, le Grand Condé.
Ci-dessus le remplaçant, le soir de la générale.
Ci-dessous le titulaire, dès le 26 octobre.





Madame Charlotte Marguerite de Montmorency, 
mère de la duchesse. 

Madame et sa fille, la duchesse de Longueville.
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La duchesse de Longueville et le duc de la Rochefoucauld


La duchesse et le prince de Conti.

Le prince de Conti reçoit l'épée qui le fait frondeur.



Tableau final
Ci-dessous, le salut au public...

Dans la boule du lustre hollandais, les gradins de la salle.

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Fin de partie après la dernière séance du dimanche soir, le 10 novembre ; démontage du "chapiteau"... et verre gourmand de l'amitié avant les séparations.
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 Le vaste vaisseau de l'ancienne église des Augustins pouvait retourner au silence ;
seules les tables rappellent les joyeuses et festives agapes...
Le 11-11 2013 à 11 h et quelques minutes.