6 juin 2012

Montreuil-Bellay, un instantané

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J'aime l'âne si doux passant le pont du Thouet...

D'Angoulême au Mont-Saint-Michel

Ce mardi 5 mai 2012, passait le pont sur le Thouet un couple de marcheurs. L'homme et la femme tenaient chacun à bout de longe un âne chargé de l'intendance nécessaire au bivouac du soir.
Parti d'Angoulême, le pittoresque équipage entendait gagner pédestrement le Mont-Saint-Michel. N'eussent été les véhicules automobiles que l'on découvre à l'arrière-plan dans la rampe qui monte vers la vieille ville, on aurait pu, sur fond d'église et de château, se croire revenu à la fin du Moyen Age quand la foi jetait sur les chemins et les routes chevaliers et manants au pas lent et serein de l'animal.

Montreuil-Bellay et le pèlerinage à Compostelle

La ville close était-elle sur l'un des itinéraires qu'empruntaient les Jacquets pour gagner la Galice ? Oui, si tous les chemins conduisaient à Saint-Jacques-de-Compostelle, comme ils le faisaient pour Rome... Montreuil-Bellay pouvait être sur un itinéraire secondaire qui passait par Le Mans et Parthenay...
En témoignerait la mérelle - nom donné à la coquille que les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle avaient coutume d'accrocher à leur veste pour se reconnaître - sculptée dans le tuffeau du linteau d'une fenêtre, aujourd'hui murée, donnant sur une courette de la rue du Tertre. Était-ce une halte pour les marcheurs qui venaient de descendre le vieux cheminement de la rue Chèvre, puis de traverser le Thouet sur les ponts gothiques qui se sont effondrés pour la dernière fois dans la seconde moitié du XVIème siècle?


Une petite cour dans la montée du Tertre.