28 juin 2011

La Maison Dovalle à Montreuil-Bellay


La Maison Dovalle est l'une des plus anciennes et des plus belles demeures d'une jolie petite ville de l'Anjou. D'une tour qui faisait autrefois partie de l'enceinte fortifiée de la ville haute, l'on découvre son jardin à la française, le château et la vallée encaissée du Thouet qui coule à son pied.

Elle a pris son nom à une illustre famille montreuillaise qui l'a habitée aux XVIIIe et XIXe siècles. Y est né le poète Charles Dovalle au destin tragique.

La Nouvelle République du Centre-Ouest, samedi 13 et dimanche 14 août 1988.

Cliquer sur les articles de presse, le dessin et les photographies pour les agrandir...

Plan de l'ancienne ville close de Montreuil-Bellay
























Vue aérienne du site de la Maison Dovalle
(DR)























La Maison Dovalle et le château vus de la rive gauche du Thouet.

Les châteaux et la maison Dovalle peints sur une poutre de la Maison





















La Maison Dovalle vue d'une île du Thouet


La façade sur la rue Dovalle. Elle a été modifiée au XVIIIème siècle, mais l'emplacement des fenêtres primitives à meneaux est encore visible sur la droite.



















Un escalier à vis, enfermé dans une tour accolée à la façade, permet de desservir les différents niveaux de la maison.



























Aujourd'hui, la Maison Dovalle attire toujours les artistes.



Soir sur la Maison Dovalle...

25 juin 2011

Ces Tsiganes que l'on interna en France pendant la seconde Guerre mondiale


Qui étaient les Tsiganes, alors appelés nomades, que la France interna dans des camps de concentration - appelés hypocritement par la suite par l'Etat Français "Centres de Séjour Surveillés" - pendant la Seconde Guerre mondiale, suite au décret signé par la République d'Albert Lebrun le 6 avril 1940, les derniers n'ayant été libérés du camp d'Angoulême (Charente) qu'aux premiers jours de juin... 1946 ?

L'entrée du camp de concentration de Montreuil-Bellay devenu en mai 1944 "Centre de Séjour Surveillé". (Archives Jacques Sigot, Fmm)
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12 juin 2011

Jeter des pierres aux chiens qui aboient

Willem m'a caricaturé lors d'une rencontre à un salon du livre à Cholet.

Jacques Sigot dit Tchopa ; instituteur public pensionné ; palmes académiques [chevalier], pour services rendus à l'histoire locale, je pense...

... en réponse aux attaques, amabilités et "encouragements" de mes maires, publiés dans la presse...

Tout d'abord, rappeler ce proverbe turc que cite, en janvier 1876, Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski dans son Journal d'un écrivain : Si tu te diriges vers un but et que tu t'arrêtes en route pour jeter des pierres à chaque chien qui aboie après toi, tu n'arriveras jamais.

Exemples d'amabilités de mes maires...

* De l'ancien :
- Cet individu qui instrumentalise les Tsiganes pour vendre quelques centimètres de papier.

- Ce soi-disant historien, pour être historien, il faut avoir fait des études et avoir des diplômes.

* de la nouvelle : 
... un quelconque individu en mal de reconnaissance, avant tout centré sur sa propre personne.

Remarquons le commun emploi du mot individu, quand tous deux n'entendent assurément administrer que des citoyens grégaires.
Eurêka ! je viens de trouver dans un article de La Croix (samedi 24 septembre 2011, page 6) la maladie dont je souffre et à laquelle doit penser Madame la maire de Montreuil-Bellay... Je serais atteint de philautie ! [Amour excessif de soi-même], maladie qui semble rare à ses yeux si elle a tenu à la signaler jusque dans la presse pour en avertir ses concitoyens... et autres lecteurs de la dite presse !


* [Addenda ajouté le 29 septembre 2011]
Michel Kouklia, un ami, mais un ami est-il objectivement plus crédible qu'une "ennemie", m'écrit ce jour par mail :
- Salut Jacques. Merci pour cette occasion (philautie) d’enrichir mon vocabulaire.
Personnellement, je proposerais un autre terme plus adapté à ta personnalité : Philanthropie. Amicalement.

Entre deux mots - et non pas "maux" - comment choisir ?...
Quand même interpellé par la phrase de la maire, je me suis interrogé... Pourquoi écrire et publier autant ? Il me semble pouvoir répondre en recopiant cet extrait d'une lettre envoyée en 1515 par Erasme à Marteen Dorp : ... apporter par mon travail quelque chose d'utile.
Autrefois, j'essayais d'apporter le plus possible à mes élèves ; aujourd'hui que je suis retraité - plus exactement pensionné - je veux encore donner, maintenant à mes lecteurs.


* [Addenda rédigé le 1er octobre 2011]
A propos de la sanie vindicative de l'élue montreuillaise, il est amusant de constater que le bulletin d'informations municipales de septembre 2011 consacre toute sa une à notre "méritante" maire, "élevée" récemment au grade de Chevalier (serait-il cavalier d'écrire "Chevalière" ?) dans l'Ordre National du Mérite au titre du ministère de l'Agriculture. Pour la reconnaissance, je compatis...
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La Plume n° 23, septembre 2011, en page Une...
Je note spécialement la fin de l'article : ... et sa volonté toujours affirmée des relations humaines. 
Je pense que l'auteur(e ?) de cette hagiographie n'évoque les relations humaines de notre maire qu'avec certains de ses administrés, et non pas avec tout quelconque Montreuillais...

Alors, en toute extrémité et désespoir, que peut faire ce dernier ?
Réponse de Gustave-Henri Jossot (1866-1951) :
Mais ce n'est pas parce que nos maitres ont le privilège de pouvoir librement publier leurs humeurs jusque dans la presse, que je courberai benoîtement l'échine pour recevoir leurs coups.
Rébellion pas très catholique, j'en conviens, mais je ne pense pas qu'il faille les laisser se gausser de moi sans réagir, si gau c'est ce qu'ils font... ah ! ah ! ah !
Les Turcs ont raison, laissons aboyer les chiens...

Après quelques semaines de digestion...
Me demandant ce qui donnait à mes maires le droit de m'insulter ainsi publiquement - Car je sais que de moi l'on médit l'an passé, pour plagier le bon La Fontaine - je trouvai la réponse dans ces deux vers de Mahomet, tragédie de Voltaire (1736) :
Du droit qu'un esprit vaste et ferme en ses desseins
A sur l'esprit grossier des vulgaires humains.

S'il eût su, Voltaire eût pu écrire...
A sur l'esprit grossier des quelconques humains,

... quand le vulgaire de Voltaire n'est que le quelconque de ma toute récente méritante* Zoïle** ! ma philautie m'autorisant cette comparaison...
Mais peut-on parler en cette circonstance d'esprit vaste ?
Lecteur connu ou inconnu, il vous faudra choisir entre deux critiques, deux "portraits" de votre serviteur :

- l'un, de Paul Loupias et consoeur, maires de... la ville où a sévi le camp étudié par le quelconque individu que  pour eux je suis... Voir ci-dessus.

- l'autre, d'Eric Conan, page 59 du n° 3 des Cahiers de l'Express d'avril 2010 : Parmi quelques études locales, le remarquable travail précurseur de Jacques Sigot sur l'un des principaux camps, celui de Montreuil-Bellay : Ces barbelés oubliés par l'histoire, un camp pour les Tsiganes... et les autres. Montreuil-Bellay, 1940-1945, préface d'Alfred Grosser, éd. Wallâda-Cheminements, 1994. ***

Choix difficile s'il en est, et moi-même j'hésite... quoique ma philautie aidant...
Quoi qu'il en soit, rendons un bel hommage à la communale qui a pu faire d'un quelconque individu un remarquable pionnier...

Pour compléter le tableau, se reporter à cette autre page sur mes difficiles rapports avec les édiles montreuillais :

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* [Addenda rédigé le 9 décembre 2012]
Et puisque j'assume, et même revendique ma "philautie" - et n'est-ce pas elle qui me permet de continuer malgré tous les coups bas de mes maires ? [voir note ****] - je ne puis résister au plaisir de recopier deux mails reçus de deux personnes qui m'ont récemment invité pour parler des Tsiganes et des camps : au Boupère, en Vendée ; au lycée agricole de Briacé, en Loire-Atlantique. J'étais chaque fois accompagné de mon ami Jean-Jean (Jean-Richard), des membres de sa famille ayant été internés dans le camp de Montreuil-Bellay.

Le Boupère (Vendée), mardi 6 novembre 2012 :
Cher Jacques,
Je tenais à te remercier pour ton intervention au Boupère, d'une haute tenue, très pédagogique et très apprenante pour les profanes que nous étions sur les nomades.
Merci pour ce très beau travail de mémoire que tu fais et qui, à chaque fois, éveille et réveille les consciences.
Tu es un veilleur de l'humanité.
Amitiés,

Lycée de Briacé, près de Vallet (Loire-Atlantique), jeudi 6 décembre 2012 : 

Bonjour M'sieu Jacques et Jean Jean.
Les élèves étaient enchantés. La phrase était, je cite : " C'était génial ". Cela sous-entend qu'il ne faut rien changer ! Ils ont apprécié le dynamisme et l'humour (presque aussi bien que le mien  !!!).
L'une de mes collègues, dont le fils a assisté à l'intervention, m'a expliqué qu'il lui avait " refait la conférence ". Le message est donc clair.
Je vous remercie pour cette intervention dynamique, pédagogique et émouvante.
Merci également à Jean-Jean pour ce travail de mémoire et de transmission. Le travail de mémoire est pour moi fondamental dans mon enseignement ; mais également le développement de l'esprit critique chez l'élève (programme ambitieux !!!!!).

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 * [Addenda rédigé le 16 décembre 2012]

Et pour donner grand plaisir à mes maires, avant que l'on ne dresse de MOI une statue sur le tout prochain somptueux site de la médiathèque, temple de la noble culture d'une ville que j'aurai tant aimée, j'aime assez que mien ami Miloud m'ait, de sa seule initiative, tiens-je à préciser, si vite et si bien tiré le portrait, au grand ravissement de ma philautie assumée... Parce que je le veux - pardon - parce que je le vaux bien !

Le poing n'est pas dressé, mais quand même serré...

Cliquer sur le portrait pour l'agrandir



Page signée : Jacques le philautiste.

Notes
* La presse (Le Courrier de l'Ouest) annonce le jeudi 30 juin 2011 que notre maire vient modestement de recevoir la médaille de l'Ordre national du Mérite. Son prédécesseur signale à l'occasion qu'elle aime les gens. Apparemment pas tous...
En ce mardi 9 août du même 2011, La Plume municipale en remet donc une louche.
Il est vrai que ces mêmes presses eussent pu annoncer qu'à peu près à la même date, j'ai été fait chevalier des palmes académiques. Ma philautie en eût été comblée...

** Zoïle, sophiste grec, 4ème siècle avant Jésus-Christ, qui se rendit fameux par sa démangeaison à critiquer les vers d'Homère et les ouvrages de Platon et d'Isocrate. C'est pourquoi l'on donna par la suite le nom de Zoïle aux critiques injurieux...

*** Quatrième édition en 2011 par Wallâda, sous le titre : Des barbelés que découvre l'Histoire.

**** Les élections d'avril 2014 nous ont donné un nouveau maire, et c'est pour moi, et plutôt pour notre association du camp, un grand bonheur. Et par la gentillesse, on obtient (de moi) plus que je ne saurais donner, jusqu'à déposer une gerbe au monument aux morts de ma petite ville le 8 mai ! Et l'On s'est (gentiment) ri de moi... sans que cela m'indisposât le moins du monde.