1 avr. 2013

Des villes et des citoyens

En ce 1er avril 2013, et cela n'a rien d'une farce de pêcheur bredouille, je découvre une riche réflexion d'Yves Lainé, président de notre belle association des Transbordés qui, contre vent et maire, pardon... contre vent et marée, veut reconstruire un pont à transbordeur moderne à Nantes pour lui garder son caractère de port fluvial en relation avec l'océan.

                         Image virtuelle du projet des Transbordés.


Quel pouvoir détient le citoyen dans la vie de sa ville ? Ce qu'écrit Yves, en pensant à Nantes, sa ville...


Si l'on regarde l'histoire des villes, on constate qu'elles ont été successivement vouées à :

- La protection des remparts où étaient rassemblés : les vivres et objets (entrepôts, marchés et fonction portuaire), la nourriture spirituelle (cathédrales), la sécurité (le château), les jeux (les arènes). Le lien social est évident.

- La production (les usines) qui s'est insérée dans les interstices de l'habitat (main-d’œuvre) qui apporte les fumées et la pollution, mais aussi la culture (écoles) et le sport (théâtres, cinémas, stades)… mais le lien social éclate en classes.

 Que reste-t-il ?

- Exit les entrepôts, les défenseurs, la pollution industrielle… la fonction portuaire, et même celle des églises.

- Bonjour le tertiaire, les visiteurs (tourisme), l'institutionnel (fonctionnaires), le divertissement (éléphant), la culture (écoles, multiplication des associations)

- L'urbanisme peut être un ciment qui - à l'époque de la télé ou de l'ordinateur - peut maintenir un semblant de lien social. Les spécialistes ont une grande responsabilité, car cette cohésion dépend de moins en moins du monde politique (pourtant de "polis" : la ville) qui ne voit pas clair dans cette histoire de lien social

- De moins en moins, ils ont de l'avance sur le peuple, et pourtant ils construisent de plus en plus.

Où est le contrepoids citoyen, et quel pourrait-être son influence ?

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