25 janv. 2013

Un quelconque Montreuillais et ses maires


Voir aussi :  http://jacques-sigot.blogspot.fr/2011/03/anecdotes-et-humeurs-montreuillaises.html

Quand certains compatriotes me reprochent mon peu d’aménité envers mes maires – voir Jeter des pierres aux chiens… - alors que d’autres préfèrent en sourire, il est peut-être nécessaire que je m’explique. Tout individu, fût-il "quelconque" –  qui est ordinaire, sans caractère particulier ou sans distinction, selon Wiktionnaire – a le droit, pour ne pas dire le devoir, de se défendre.

J’ai connu de chaleureux moments avec les premiers magistrats de notre petite ville :

Edgard Pisani
Quand nous sommes arrivés dans la commune, en 1973), Edgard Pisani en était le maire. Sa dédicace à la sortie de son ouvrage Le Général indivis, fut pour moi un précieux encouragement pour étudier notre nouvelle ville qui nous avait séduits deux ans plus tôt jusqu’à acheter une ruine dans le quartier de la Houdinière.

 A Jacques Sigot, animateur et analyste dont j'attends beaucoup pour la région de Montreuil-Bellay. Amitiés.  2 avril 1974.

Après qu’il eut quitté l’Anjou, Edgard Pisani m’a même une fois demandé de lui porter l’un de mes ouvrages sur Montreuil – celui sur les Mairies –  à l’Elysée où il avait une adresse. Et je me rappelle avoir été obligé, par précaution avant de le déposer, d’ouvrir le paquet à l’accueil. Ce n’était pourtant pas, je vous l’assure, une bombe…

Albert Roux
Albert Roux, son successeur a pareillement suivi mes travaux de recherches sur l’histoire locale. 

 Avec Albert Roux (à l'extrême gauche)
le 16 janvier 1988, lors de l'inauguration d'une stèle 
sur le site de l'ancien camp de la route de Loudun.

Un jour, il m’a convoqué en Mairie pour me demander ce qu’il serait bien que l’on fît pour agrémenter la ville et attirer les touristes. Je lui ai suggéré de créer un cheminement piétonnier sur les deux rives du Thouet, du terrain face à la belle demeure du Val du Thouet, commune du Vaudelnay, en amont, au Moulin de la Salle, en aval. Je lui rappelai ce que l’on disait alors, que si les Montreuillais fréquentaient souvent le lundi le très achalandé marché de Doué-la-Fontaine, les Douessins, quant à eux, venaient volontiers le dimanche jusqu'aux Nobis pour jouir du charme de la rivière, du château et de l'Auberge des Isles.
Mais Albert Roux perdit la marie en mars 1989.

    

La version piquante par le caricaturiste Foucault 
du remplacement du premier magistrat de la commune 
parue dans Le Courrier de l'Ouest du 24 mars 1989.

La prise de la Mairie par l’opposition, l'année même du bicentenaire de la Révolution de 1789, ne permit pas la réalisation de ce qui devait rester une utopie. Des terrains, qui bordaient le Thouet rive gauche devant le site enchanteur du château et qui s'étaient libérés par la suite, n’ont d'ailleurs pas été préemptés pour aménager une partie du cheminement proposé.

 Le château vu de ce qui aurait pu devenir un sentier aménagé
pour les Montreuillais et leurs hôtes.

L’attitude envers moi des deux maires qui leur ont succédé a été très différente, sans que j’en comprisse jamais la raison… qu’il faudrait sans doute leur demander. Pour eux, je ne suis devenu que ce "quelconque" individu, comme tous deux l’ont écrit dans la presse régionale.
Le premier a bien accepté, en 1996, de préfacer mon ouvrage sur Le nom des rues et des places de Montreuil-Bellay ; il a bien aussi utilisé, une fin d'année, pour illustrer sa carte de vœux de maire, l’un de mes clichés de la porte Saint-Jean débarrassée pour l'occasion de ses indispensables panneaux de signalisation... mais sans m’en avertir. Voilà pour un soupçon de reconnaissance de mon travail… assurément bien limitée par rapport aux attaques dans la presse, et oralement comme il me fut rapporté. Absconse querelle de l’instituteur d’Epieds cherchée à celui du Coudray-Macouard.
Les seuls contacts avec la seconde ne se sont donc seulement concrétisés que par voie [voix] de presse, comme ci-avant signalé.

J'aurais pu pourtant parfois aider, éclairer quelque lanterne... et l'on ne se serait pas retrouvé avec une plaque posée sur une maison du XIXème siècle indiquée comme ayant été l'ancienne maison commune... qui se trouve tout à côté...

Ces quelques lignes ne sont pas remugles d’une quelconque amertume de citoyen frustré… Mes travaux m’ont apporté par ailleurs assez de bonheurs pour nourrir ma philautie, que dénonce "ma" maire dans l'un de ses communiqués.

Par cette page subjective, j’ai seulement essayé de comprendre... et de dire.

Je ne suis pas maso,
Ne saurais me repaître
De toute adversité,
Et la félicité
Préférerait connaître.
Le citoyen Sigot.

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